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La dernière carte

Publié le par Saintex

ÉCHANGE FRANCO-CANADIEN 2023-2024

Mardi 6 février 2024

Chronique n°11

 


Alors là, chapeau, chers amis et collègues canadiens ! Dernière journée à Ottawa et journée commune de surcroît, et vous jouez la carte de l’Ange gardien, l’atout ultime après douze jours de plans B, de météo travestie, de transports compliqués, et de visites guidées décevantes (dans des musées magnifiques). Toutes choses pour lesquelles vous n’avez aucune responsabilité, précisons-le explicitement. 
L’Ange gardien est le nom du camping où nous avons rendez-vous pour dévaler les pentes. Il semble nous être favorable cet ange-là car aujourd’hui, le soleil qui s’est levé après nous mais le sourire aux lèvres se déploie illico sur fond de ciel d’azur. 
 

 

Le temps idéal pour descendre un dénivelé modeste mais bien suffisant les fesses posées sur un tube (appellation d’origine garantie) qui est en réalité une bouée. 
Au cours de la longue aventure de notre échange, nous avons connu plusieurs variétés  de tubes : des transports collectifs à quatre ou six places, aux plus modestes biplaces et enfin, aujourd’hui la version monoplace. A croire que ces bouées réduisent au fil du temps ou selon l’épaisseur de la neige.
A 9h45, la glace - car il y a longtemps que la neige s’est métamorphosée- est parfaite et nos 47 correspondants (un malade côté canadien à qui nous souhaitons un bon rétablissement) s’élancent sur les pentes. Beaucoup de cris, d’appels, de hurlements de terreur (simulée). 
 

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Pendant une trentaine de minutes, seuls nos élèves gravissent et descendent le versant de la colline. Par la suite la délégation de Gisèle Lalonde devra cohabiter jusqu’à midi trente avec une pléiade d’enfants de Maternelle et du Primaire qui avaient l’immense désavantage d’être petits et lents. 

Un collectif franco-canadien masculin se constitue : Gabriel, Clément et Ciaran, Aidan mais aussi Mathys et Zander forment des doublettes, des trios ou des quatuors qui vont perdurer toute la journée.
 

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Les demoiselles ne sont pas en reste et Camille et sa correspondante Evita agglomèrent le duo franco-français Lilouane pour ne plus le quitter. Dorian, privé de correspondant, promène son éternel sourire sur les pistes en variant les associés, Kenan ou Léna par exemple, mais il ne se prive pas de foncer en solitaire la tête en bas ou en tourbillonnant. L’Enola du matin apprécie l’exercice en compagnie de sa correspondante Audrey quand l’Enola de l’après-midi maugrée contre l’obligation de remonter à pieds. 
Aleyna qui la nuit rêve dorénavant de patinage sur glace se jette sur la bouée avec énergie, dévale et remonte en courant pour enchaîner les descentes. 
 

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Thibault bondit et rebondit sur la piste de plus en plus bosselée au point d’être éjecté de la sienne. Il vient nous signaler que son épaule est douloureuse au niveau de l’omoplate. Monsieur Legay qui l’examine lui suggère de faire une pause. 
Nous pensons, sans certitude, que Thibault a peut-être frôlé le fond d’une chaise, qu’il a failli se reposer. Mais il est probable que l’appel lointain de la bouée l’a attiré dehors comme les sirènes attiraient à la mer les marins dans l’Odyssée (Voilà pour le moment culturel) car on le verra monter et descendre jusqu’au départ. Maël T. connaîtra lui-aussi un passage à vide dans la matinée mais il retrouvera heureusement et sa bouée et son sourire. Eléa qui était souffrante la veille au soir et a manqué la soirée d’adieu, nous est revenue ce matin en bien meilleure forme et profite pleinement du moment. Puisque je vous dis qu’il a veillé sur nous aujourd’hui, l’Ange gardien !
 

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Il nous a vraiment à la bonne car pendant presque deux heures, après le repas, nos élèves ont les neuf pistes pour eux seuls. Les filles croisent les cordes de leurs bouées pour descendre par cinq, les garçons par sept. Quand le règlement interdit d’aller à plus de quatre….
Emy glisse avec style tout comme Mélyssia qui affiche une grande classe. Julie rit en haut et rit encore en bas. Lilou réalise une performance unique puis qu’elle réussit à descendre en marche de sa bouée après laquelle elle court ensuite. Citons parmi les correspondants canadiens l’étonnant numéro de Liam qui, contre son gré, divorce de sa bouée qui descend sur la piste voisine quand lui-même poursuit sa trajectoire rectiligne. 
Rafaël déborde d’enthousiasme. A la question : 
- est-ce que ça te plaît ? 
Il répond :
- Oui, j’aime.
Et il repart pour une énième glissade avec son éternelle complice, Emy-Line
 

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Maël J. qui délaisse ses copains habituels entreprend une partie de bouées tamponneuses avec la correspondante de Julie. Ilan parle peu mais glisse beaucoup avec Kenan ou Dorian. Léna dont il faut dire combien elle a appris au cours de  ce séjour, affronte la pente en riant aux éclats. 
Tous font plaisir à voir. 
 

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A 14h les hauts-parleurs appellent les descendeurs de l’extrême à ramener leurs cerceaux gonflables et à se diriger vers la salle pour récupérer leurs « choses » c’est à dire leurs affaires. Curieusement l’annonce sonore produit un effet exactement opposé à celui qui était escompté. La presque totalité des élèves s‘égaient comme une volée de moineaux vers le sommet de la colline. Thibault sprinte dans la montée, sa bouée sous le bras et Ilan et Kenan accrochés au mini remonte-pente prient manifestement pour obtenir le temps d’une ultime glissade. 

Au retour, les visages expriment une belle satisfaction et le calme règne dans le bus blanc mais jaune (ou jaune mais blanc). Nous espérons revenir l’an prochain si l’Ange gardien nous assiste. 
 
Quelques recommandations à rappeler encore car il faudra se lever très tôt. Adieu Ottawa et bonjour Québec.

Mais demain est un autre jour.

DR 
 

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