Chronique du prof n°6

                                                       samedi 5 février 

                                  Le temps d’hier et le temps d’aujourd’hui

« Je me souviens » est la devise de la province du Québec où nous avons séjourné cette fin de semaine entre profs pendant que certains de nos jumeaux français allaient tutoyer les chutes du Niagara, visiter la ville de Québec, explorer le parc animalier Oméga, patiner sur les 14 km du canal Rideau ou préparer la finale du Super Bowl qui a lieu ce soir.

« Je me souviens » donc, et nous nous sommes souvenus : de la première édition de notre échange avec son lot de découvertes pour tous y compris pour nous autres ( à lire avec l’accent franco- ontarien), depuis notre séjour en février à Ottawa jusqu’à l’accueil de nos amis canadiens en mai !

 Nous n’avons rien oublié et cette chronique du jour nous la dédions tout particulièrement à nos 24 pionniers de l’an 1. En effet, à mettre nos pas dans les traces de 2010, les images sont remontées à la surface et nous passons alternativement de l’émotion au sourire, de la nostalgie au rire franc. Voici donc quelques instantanés parmi beaucoup d’autres sans privilégier quiconque…..

Commençons par le commencement avec le merveilleux sourire de Tiphaine à l’annonce de sa participation à l’échange, sourire dont elle ne se départira jamais, Manon à l’atterrissage à Montréal la  main crispée sur celle d’un monsieur Legay - pas encore monsieur Jean-Marc- Joshua à l’embarquement du retour avec sa valise trop lourde de quelques kilos parce que lestée de livres (sans jeu de mots) et, entre ces deux moments, Corentin récitant le programme du séjour qu’il connaissait mieux que nous ou les larmes inextinguibles de Julie quand l’autocar s’éloignait de Gisèle Lalonde en laissant derrière lui 24 blousons rouges. 

Mais aussi Pauline qui a trop brutalement prié les saints de glace du canal Rideau et qui serre les dents sans se plaindre malgré son entorse au genou, Solène récitant avec application le nom de l’invention du savant Cosinus qu’elle sera la seule à mémoriser, Jean- Charles qui prend l’avion en laissant son passeport sur un siège de l’aérogare, Charlotte pestant et maugréant sans interruption sur cette piste de fond à la fois trop longue et trop pentue à son goût, Morgan roi de l’improvisation dès le premier jour et instigateur du premier fan-club français à Gisèle Lalonde, sans compter Baptiste, commentateur pointilleux mais toujours avisé de notre blog ou Margaux dont l’indécision durable à l’occasion d’un achat de pull over a mis tout le groupe en retard.

D’autres souvenirs affleurent et d’autres visages: ainsi celui de Kevin alias libellule toujours partant, toujours content ou celui d’Alice C d’ordinaire si aimable noyé des larmes d’une peur rétrospective après s’être un instant égarée au terme d’une ultime descente à ski. 

A contrario la joie de Justine au côté des chiens de traîneau, les fous- rires et les étonnements quotidiens de Soléna, Chloé partie à la chasse au poulet, la tête de Marie J s’extrayant de la  tranchée canadienne reconstituée de 1917 et les assauts forcenés, boules de neige en main, de maître Erwan sont pour chacun des trois enseignants autant de moments forts durablement gravés dans nos souvenirs

Des anecdotes nous en avons, souvent savoureuses et la plupart du temps déjà contées voici un an au travers de cette même chronique même si certaines sans doute ont été effacées de nos mémoires. Restent des impressions colorées, des échos sonores d’un passé encore proche et familier. 

Richesse de la bande son avec les éclats de rire, les voix, les cris, les exclamations récurrentes (telles les « Oh my god » de Camille P), les commentaires ( ah ! les appréciations sarcastiques de Sophie sur ses trois profs !), les remarques et les chansons (n’est-ce pas Alice G ?). Demeure aussi un pot-pourri de sensations visuelles avec ces regards tour à tour ébahis, émus, enthousiastes, joyeux ou fatigués, avec ces joues rougies et ces cheveux ébouriffés par des heures passées sous la tuque. (Vu le nombre de tignasses concernées, on s’abstiendra de donner des noms). 

Nous n’avons rien oublié de l’excitation du départ ni de l’intense émotion du retour quand les yeux de Marie B et de quelques autres brillaient plus que de coutume. Nous n’avons rien oublié non plus de la « lignée » de collégiens s’étirant dans la forêt du parc régionale de Gatineau, raquettes aux pieds et de Camille A appliquée à inscrire soigneusement ses traces dans les empreintes de la copine qui la précédait.

Nous n’avons rien oublié (ou presque) et espérons de tout cœur que nos 24 voyageurs de leur côté conserveront longtemps en mémoire le souvenir de ces deux semaines passés ensemble quelque part en dehors du temps.

Parce qu’ils ont eu l’envie et le courage de se lancer dans cette aventure, d’y consacrer des heures et de l’énergie, ils ont permis que d’autres après eux empruntent le même chemin et engrangent à leur tour les bénéfices d’une belle expérience et avec elle, des souvenirs en masse. Un grand merci à eux.

Ce fut un bien bel échange en 2010, formidablement enrichissant  pour tous.

A demain

DR

Comments

[Tiphaine]

C'est vrai que cette année est passé vite et j'ai du mal à me dire que ça fait déjà un an. Mais les souvenirs restent de ce merveilleux voyage. Merci pour cette chronique. Et surtout merci car
c'est grâce à vous que ce voyage a été ce qu'il est.
Bonne fin de voyage et bon retour, et bonne chance.

[Monique]

C'est toujours un plaisir de lire votre chronique et cette dernière ravive nos souvenirs du voyage de l'an passé et du séjour de Chloé chez nous et celui de Lorraine en France. Des souvenirs
inoubliables qui sont égalés par la présence d'Océane au sein de notre famille cette année. Kaily et Océane vivront une aventure fantastique, en grande partie dû aux efforts des profs
accompagnateurs tant français que canadiens. Merci de votre dévouement. En attente de votre prochaine chronique!

[Mamyblue]

Quel bonheur de retrouver vos chroniques.Je suis la mamy de Justine (2010) et je n'ai pas resisté à l'envie de vous suivre cette année même si je ne connais pas vos collégiens 2011.Que de nostalgie
dans votre chronique dédiée à vos éléves 2010,je suis certaine qu'ils seront touchés et qu'ils la liront avec émotion. Bravo et félicitation pour ce que vous faites .

[Tony M]

Mr , j'adore vos chronique et les lis tous les jours! =)