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Chronique des profs n°10

Publié le par Saintex

                                                                  le 10 février 2011 

L’ascension de l’Everest au Canada

 

Nous avons gravi l’Everest (8850 m) ce matin en 90 minutes. Ce remarquable exploit, nous le devons à Jean -François Carrey, jeune alpiniste déjà très chevronné qui a vaincu nombre de sommets himalayens, andins ou nord-américains sans parler du Mont Blanc. Maureen a d’ailleurs découvert  à cette occasion que notre célèbre montagne franco-italienne n’était pas, loin de là, le plus haut sommet terrestre. Grosse déception, heureusement oubliée 10 minutes plus tard.

10fev 017 

La passion, la passion, la passion…. ! Jean -François Carrey a martelé ce mot tout au long de sa conférence. » C’est elle qui vous porte. Pour ce faire, parlez-en autour de vous et jamais plus vous ne pourrez reculer. » Avez-vous une passion a-t-il demandé à tous les jeunes ? Un jeune canadien a immédiatement évoqué le hockey ; les jeunes français quant à eux, ont prudemment pris le temps de la réflexion. Aucun n’a mentionné le ski de fond. On se demande pourquoi.

 Bref, pour gravir l’Everest, la Chomolungma (en Tibétain), il suffit d’avoir beaucoup de passion, 100 000 dollars canadiens et un éléphant à manger.

Néanmoins, nos élèves suspendus à ses lèvres étaient  tout à fait passionnés. Entre deux bouchées de pachyderme, ils ont porté les 30kg de charge jusqu’au premier camp, grimpé et descendu plusieurs fois la Chomolungma entre les camps 2 ou 3 et le camp de base, traversé les crevasses vertigineuses des séracs sur des échelles étroites (« aaaaaaaaaaaaaaah ! » s’exclame l’assistance), échappé à l’avalanche, pelleté les 1,5 mètres tombés en une nuit, déploré la perte d’un sherpa, escaladé la crête finale en respirant dix fois à chaque pas, supporté le masque à oxygène et……admiré le lever du soleil à 8850 mètres (« oooooooooooooooooooooh ! » poursuit l’auditoire) JF Carrey leur a confirmé que la terre était ronde, ce qui prouve qu’ils n’ont pas appris que des âneries à l’école et précisé que la descente était beaucoup, mais alors beaucoup plus rapide que l’ascension.

 10fev 012 

Une fois descendus des hauteurs népalaises, nous avons rejoint notre bus quotidien qui nous a amené sans retard au Québec, c'est-à-dire jusqu’au parc Jacques Cartier sis de l’autre côté de l’Outaouais.

A la neige de la veille a succédé un éclatant ciel bleu. D’après nos hôtes, il s’agit là de la journée type de l’hiver : froide mais pas trop (-10°c), et ensoleillée.

Au programme, festival de glissades de postérieurs frais sur pistes verglacées et mini-tubes pour derrières sensibles. Certaines jeunes filles sont allées faire un câlin aux glamottes,- les marmottes des glaces - mascottes du lieu, d’autres ont révisé leurs classiques de la gourmandise canadienne avec une poutine à 13h et une queue de castor à 14h… (Non, non, je ne donnerai aucun nom, n’insistez pas !).Ces pâtisseries  populaires commercialisées lors des festivals et autres carnavals de l’hiver canadien ont été offertes ainsi qu’un chocolat chaud à chaque élève par un parent de l’échange 2009-2010. Hormis Tony, assez réfractaire à la friandise, tous nos collégiens se délectent par groupe de quatre ou cinq, les babines pleines de sucre.

10fev 033  10fev 038

Avant d’abandonner la place, les profs se laissent entraîner dans une ultime dégringolade collective par Alexandra, Axelle, Colin, Jessica,  Marie et Mélyne. Le plaisir est si grand qu’on prend les mêmes et qu’on recommence.

A 14h30, nous devons à regret quitter les rives de l’Outaouais pour retourner à GL où nous attendent les 25 correspondants.

 10fev 031 10fev 021

Ce fut une journée d’exploration, lumineuse et instructive. 

A demain, 

DR

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