Chronique du prof n°4 - Jeudi 3 février
Joues rouges et yeux brillants
Sept skieurs pour dix-huit pratiquants de « tube », soit une répartition pratiquement inverse de celle 2010 quand nous sommes venus pour la première fois au Mont Saint- Sauveur. Les premiers ont passé la matinée sous la douce férule de madame Ségolène qui leur a fait découvrir le domaine skiable local, moins étendu que celui de Val d’Isère mais plus grand que celui de Marolles. Des altitudes modestes mais aucun problème d’enneigement néanmoins.
De leur côté, les amateurs de tube se sont initiés à la pratique d’une activité presque inconnue en France : assis, couché (vautré ?) sur une grosse bouée, il s’agit de dévaler une pente aménagée pour la circonstance. La descente peut se faire à une, deux trois voire quatre tubes attachés les uns aux autres. Sensations garanties et couleurs assurées. Du moins si l’on considère la mine réjouie des quatre mousquetaires du jour : Damien, Tony, Alexis Y et Alexis E. Le premier avait des joues façon feux rouges – ici, on dit les lumières -, le second des yeux brillants genre laser, le troisième une énergie qu’on ne lui soupçonnait pas et le dernier un sourire à faire fondre la neige. Pendant près de 5 heures, ils n’ont cessé de prendre la téléchaise à laquelle pendouillaient deux boudins noirs pour se jeter tous ensemble dans la pente.
D’autres les ont imités mais en compagnie d’une « gang » d’élèves de Gisèle Lalonde. Ainsi Johanna pour qui les canadiens « sont plus gentils que les français » ou Alexis C, seul petit français au milieu d’un groupe de petits ontariens.
Glissades sous un ciel bleu superbe et un magnifique soleil d’hiver, glissades sur une neige fraîche de la veille, glissades dans les rires et les cris, glissades emballantes et emballées, glissades et re-glissades….nos dix huit collégiens s’en sont donnés à coeur joie. Le seul souci étant qu’on se perdait assez facilement de vue : « on cherche Morine, vous ne l’auriez pas vue ? », « On a perdu Marie, vous ne savez pas où elle est ? » Ben non, nous n’avons vu ni Morine, sinon de loin, ni Marie sinon les quatre fers en l’air !
Quant à notre équipe de skieurs lapins, ils se sont séparés pour s’acoquiner tels Cyril, Colin et Florian avec un groupe de garçons de GL parmi lesquels Guillaume, Nabil et Jean-Patrick alors que les filles – Jessica, Océane et Lise-Anne- skiaient ensemble en cours particulier avec leurs deux monitrices favorites. Pour sa part Alexandra qui skiait avec Brittany s’est relevée 12 fois de ses 11 chutes et toujours avec un sourire éclatant qui forçait l’admiration de tous ceux qui ne savent que lourdement chuter.
A 16h, tout le monde a retrouvé son autocar pour un retour dans la campagne blanchie. Le froid s’est réinstallé avec le retour de l’ombre sur le versant nord du massif et personne ne réclame une descente de plus. On compte et on recompte : 250 élèves, cela fait bien du monde. Pas de pertes parmi les 25 français, ils sont bien tous là et en bon état. Ouf !
Partout sur les routes des véhicules de déneigement achèvent de dégager les routes des 20 cm de poudreuse tombée la veille. Hier, en quittant l’école nous avons recensé 10 engins sur 5 km…. C’est dire les moyens déployés ici pour dégager le réseau routier vital en l’absence de voies ferrées.
Ce fut une bien belle journée active et ensoleillée. A demain.
DR
P.S. du service technique : les photos du jour sont dans l'album photo "11-02-03".